Les 10 commandements de la bêta-lecture

Depuis plusieurs mois, je suis bêta-lectrice. Plongée dans les corrections de mon premier roman, lire et aider d’autres jeunes auteurs m’est apparu comme une évidence.

Écrire est une expérience incroyablement riche. Mais c’est aussi une activité solitaire. C’est d’abord le besoin de sortir de ma tour de papier et d’encre qui a motivé ma décision de tenter l’aventure de la bêta-lecture. Rapidement, ses nombreux points positifs m’ont convaincue de son importance.

Mais qu’est-ce que la bêta-lecture ?

Bêta-lecture : Késako ?

J’aime beaucoup la comparaison qu’établit Yannick A .R. Fradin dans son article, publié sur le site monbestseller.com

« Bêta est à prendre ici dans son sens informatique : « la version bêta d’un logiciel est une pré-version. Elle n’est pas commercialisée, car elle n’est pas encore stable et peut comporter quelques bogues que des bêta-testeurs sont chargés de détecter. »

La bêta-lecture (BL) est donc une lecture-test réalisée par quelques lecteurs (les bêta-lecteurs). Leur mission est de traquer tous les défauts d’un texte (nouvelles comme romans) aussi bien sur le fond que sur la forme.

C’est donc une étape indispensable pour chaque auteur qui souhaite publier ses écrits.

J’en vois certains dubitatifs : « Mais Coral, en quoi un bêta-lecteur peut m’aider alors que j’ai lu et relu plusieurs fois mon manuscrit ? »

Je vous répondrais simplement : parce que vous ne trouverez pas d’amis comme les bêta-lecteurs pour raturer votre récit, critiquer vos personnages et torpiller vos mots.

Ça ne vous donne pas envie ? Alors laissez-moi vous présenter quelqu’un.

Robert Bêta vous explique tout sur la BL.

Robert Bêta est un jeune auteur qui vient de passer presque un an à écrire son premier roman :

« 50 nuances de Bêta »

Dans ce premier roman, Robert nous livre ses expériences aux frontières de l’étrange :

« A peine leur travail fini, des auteurs livrent en pâture leur œuvres à des lecteurs dont le seul objectif est d’affliger de sérieuses corrections à leur manuscrit.

La relation entre l’auteur et le bêta-lecteur, c’est un peu comme la relation entre Anastasia Steele et Christian Grey, à quelques coups de fouet près. Mais le pire réside peut-être dans le fait que l’auteur tend lui-même le fouet pour se faire battre ! »

Alors BL serait-il synonyme de SM ? Pas tout à fait. Car si l’auteur ouvre toutes grandes les portes de son manuscrit et laisse ses bêta-lecteurs choisir les fouets avec lesquels ils vont laminer son texte, un ensemble de règles, plus ou moins explicites, encadrent le jeu.

Pour y voir plus clair, Robert Bêta nous présente ces règles.


1. Un texte fini tu présenteras

Vous êtes auteur et vous venez d’apporter la touche finale à votre manuscrit. Mais en êtes-vous bien certains ?

Avant d’envoyer votre texte en bêta-lecture assurez-vous qu’il s’agit de la version finale de votre histoire.

Par version finale, j’entends la version devant laquelle, vous l’auteur, ne voyez plus d’améliorations possibles.

Plus vos bêta liront un texte travaillé, plus leurs retours vous seront utiles.

2. Un texte corrigé tu proposeras

Un texte relu et corrigé doit être la base d’une bonne bêta-lecture.

Votre bêta n’est pas un correcteur de texte. Plus vous aurez corrigé votre texte et fait la chasse aux fautes en tout genre, plus vos bêta pourront se concentrer sur le fond de l’histoire.

Car croyez-moi, si votre texte est truffé de fautes, vos bêta vont soit abandonner la lecture soit se forcer à continuer en grinçant des dents. Pourquoi ?

  • Parce qu’il n’y a rien de plus perturbant que de lire un texte rempli de fautes.

    Les coquilles ça existe (je suis sûre qu’il y en a même dans cet article… haha) et personne ne vous en tiendra rigueur. Mais la multiplication des fautes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, de conjugaison, etc. coupe les lecteurs de leur lecture.

    Leurs yeux vont s’accrocher de plus en plus aux fautes et leurs cerveaux vont décrocher de l’histoire. Résultat des courses, vous avez de grandes chances d’agacer vos bêta. Et qui dit bêta agacés, dit point négatif dans les retours.

    — Parce qu’un texte rempli de fautes laisse penser que vous n’avez pas relu votre texte et que vous envoyez une version non terminée.

    Vous venez de finir votre histoire. Je sais que vous êtes impatients de la partager et d’obtenir les premiers avis sur votre œuvre. Mais prenez patience et polissez votre récit. Vous marquerez des points quant à votre professionnalisme en tant qu’auteur.

    N’oubliez pas que vos bêta sont avant tout des lecteurs. Si l’idée de publier un livre sans l’avoir relu et corrigé ne vous viendrait pas à l’esprit, cette idée doit être écartée dès la phase de bêta-lecture.

    3. Des conseils ce que tu voudras tu feras

Après avoir lu votre texte, vos bêta vont vous faire part de leurs commentaires.

Gardez bien à l’esprit que ces commentaires ne sont en rien des obligations à changer votre récit. Vous restez propriétaire de votre histoire et responsable de vos choix.

Selon le nombre de retours que vous aurez, il y a deux situations possibles :

— Il y a un relatif consensus dans les critiques de vos bêta.

— Un bêta ou deux pointent un élément qui les troublent. Les autres n’en font pas mention.

La question à un million d’euros est donc celle-ci :

Faut-il prendre en compte une remarque isolée ou seulement les remarques qui se répètent ?

Pour ma part, je pars du principe qu’à partir du moment où un aspect du récit est pointé du doigt par un bêta, il vaut mieux le prendre au sérieux.

Il peut y avoir de multiples raisons au fait que seul un ou deux bêta soient chiffonnés par un élément de votre texte.

Mais dites-vous bien que le nombre n’a jamais fait la vérité.

Ce n’est pas parce que la majorité de vos bêta n’auront pas soulevé un problème que le problème n’existe pas. La bêta-lecture n’est pas une science exacte et chaque lecteur est différent.

Il est d’ailleurs parfois très difficile de synthétiser les conclusions des bêta, car les avis peuvent même se contredire.

Mais si un bêta a relevé un élément de votre histoire qui lui paraît bancal, vous pouvez parier que certains de vos lecteurs le pointeront aussi.

Il serait donc dommage d’ignorer un commentaire pertinent au seul motif qu’il est isolé.

4. De remercier tes bêta tu n’oublieras pas

Ce point peut paraître évident et pourtant…

Que les retours sur votre texte soient bons ou moins bons, vous devez toujours remercier un bêta-lecteur d’avoir pris le temps de vous lire. Même si vous n’êtes pas d’accord avec ses remarques, même si celles-ci portent un coup à vos heures de travail.

J’ai parfois vu (c’est très rare mais ça existe…) des auteurs qui, vexés par certains commentaires, passaient un temps fou à essayer de convaincre leurs bêta qu’ils n’avaient pas compris, qu’ils n’avaient pas bien lus, etc. Tout ça avant même de les remercier d’avoir tout simplement pris sur leur temps personnel pour lire leur texte.

C’est une évidence mais parfois nous sommes tellement peinés par les réactions négatives à nos récits, que nous en oublions cette règle élémentaire de la bêta-lecture.

Même s’ils ont sorti les fouets à clous et lacérés votre histoire, remerciez toujours vos bêta.

5. L’aide gratuite de ton bêta tu apprécieras

En lien avec le commandement précédent, bêta-lire est un acte gratuit.

Dans un monde où peu de choses sont gratuites, ayez toujours conscience que vos bêta, tout méchants qu’ils peuvent paraître, prennent sur leur temps de cerveau disponible personnel pour vous lire et vous aider.

Alors, encore une fois, que les retours soient bons ou moins bons, remerciez vos bêta pour le temps qu’ils sacrifient à leurs propres projets pour soutenir le vôtre.

6. De t’énerver sur tes bêta tu éviteras

Là encore, ça paraît évident mais parfois la tournure que prennent les commentaires des auteurs face aux retours des bêtas-lecteurs relève du tragi-comique.

Que les choses soient claires. Votre devoir en tant qu’auteur, c’est de convaincre le lecteur d’entrer dans le monde que vous lui proposez en lui donnant accès à votre histoire.

Si un bêta vous dit qu’il n’a pas compris un passage ou un personnage, posez-lui des questions, demandez-lui d’affiner son ressenti. Mais de grâce, ne prenez pas cet air scandalisé et n’insinuez pas qu’il est trop con pour pouvoir comprendre…

Je sais, ça fait toujours mal d’entendre qu’un lecteur n’a rien compris à ce que l’on voulait dire.

Mais dites-vous bien une chose : si un bêta n’a pas compris un passage de votre texte, ce n’est pas forcément parce qu’il est intellectuellement plus faible que vous. C’est peut-être tout simplement parce que vous n’avez pas réussi à le lui faire comprendre.

Et ne vous enfoncez pas en soulignant qu’il est le seul à ne pas avoir compris. Vous seriez surpris du nombre de lecteurs qui vous diront peut-être la même chose lorsqu’ils achèteront votre livre…

7. D’insulter tes bêta tu t’abstiendras

Dans le même genre, il y a aussi l’auteur qui pense que c’est une bonne idée de déclarer la guerre à ses bêta.

Que dire ? Si vous voulez vous tirer une balle dans le pied, je pense que c’est LA chose à faire.

Exemple de suicide en direct : Envoyer balader vos bêta en leur disant que leurs avis ne comptent pas, car ils ne sont pas eux-mêmes auteurs.

Avec ça, vous allez décrocher la queue du Mickey !

Car en plus de prouver que votre super-égo en a pris un coup, cette réaction démontre que vous n’avez rien compris à ce qu’était la bêta-lecture.

Retenez bien ceci : vous bêta sont des lecteurs. Point barre.

Vous n’oseriez pas (enfin je l’espère…) insulter votre lectorat en lui disant qu’il ne vaut rien puisqu’il ignore tout du métier d’auteur. Eh bien c’est la même chose.

Un bêta-lecteur pour être efficace, n’a pas besoin d’être lui-même auteur. Être un lecteur et avoir un sens critique suffit.

8. Dialoguer avec tes bêta tu feras

Alors si on peut pas s’énerver ou insulter ses bêta, qu’est-ce qu’on fait quand arrivent la tornade de critiques ?

Les retours négatifs des bêta vous porteront un sacré coup au moral. Vous avez bossé pendant des mois, vous avez mis vos tripes dans cette histoire et la voilà torpillée.

La première réaction est bien sûr la colère et c’est une réaction tout à fait normale.

Personne ne saute de joie en lisant que son histoire ne tient pas debout, que ses personnages sont fades, que son style vaut celui d’un enfant de cinq ans… Sauf si vous aimez vraiment vous faire humilier, mais là c’est un autre sujet…

Ne vous jetez pas tout de suite sur votre texte avec l’idée d’alimenter votre feu de cheminée. N’envoyez pas votre ordinateur par la fenêtre.

Armez-vous d’une boîte de Kleenex, pleurez un bon coup, défoulez-vous dans la salle de sport mais surtout prenez du recul.

Dites-vous bien que tout ce qui touche à la forme (fautes diverses et variées, tournures de phrases, etc.) peut-être corrigé en retravaillant votre texte.

Quant aux critiques sur le fond de votre histoire, soyez doux avec vous-mêmes.

Écrire est un art difficile. Faire passer une idée, créer un monde, présenter des personnages uniques sont des défis plus faciles à dire qu’à réaliser.

Prenez un temps d’introspection et analysez ce qui vous trouble dans les reproches que l’on vous adresse. Ne vous dérobez pas, ne vous cachez pas derrière vos peurs.

Si vous êtes touchés par une critique c’est qu’elle appuie sur un point sensible. Et si le point est si sensible, c’est qu’il y a matière à l’analyser.

Profitez d’avoir un lecteur près de vous pour en savoir un peu plus sur son ressenti. Avec vos bêta, vous avez l’occasion d’entrer dans la psychologie des lecteurs.

Le bêta n’est pas là pour souligner votre génie. Ce n’est pas une groupie.

Vos bêta sont, en un sens, les pires ennemis de votre récit. Ils ont la tâche ingrate de le décortiquer et de le mettre en pièce.

Mais ce sont vos meilleurs alliés.

Dialoguez, posez-leurs des questions. Ne vous justifiez pas et ne leur demandez pas de se justifier. Simplement d’affiner leurs ressentis.

Prenez note des retours et des discussions pour ensuite avancer dans votre projet.

9. De courage tu t’armeras et ton texte tu retravailleras

Recevoir des critiques est difficile. Un aspect est souvent laissé de côté lorsqu’on parle des auteurs et de l’écriture. C’est l’aspect psychologique.

L’écriture ne consiste pas seulement à aligner des mots. Écrire c’est faire un pari. Le pari de créer un monde et d’inviter d’autres que soi à y entrer.

Mais lorsque vous lancez les invitations, vous allez recevoir toutes sortes d’invités dont deux extrêmes : ceux qui adoreront et ceux qui détesteront. Ne vous laissez pas piéger par vos émotions.

A peine sortez-vous du long processus d’écriture (qui constitue à lui seul de véritables montagnes russes émotionnelles) que les bêta vous y replongent.

Votre texte doit être retravaillé ? Un personnage reçoit pas mal de critiques ou est mal compris ? Vous tombez des nues, car ces éléments vous semblaient pourtant clairs ?

J’entends vos grincements de dents.

Mais maintenant vous êtes sortis de votre zone de confort. Vous avez des pistes de réflexion qui peuvent faire progresser votre histoire.

Tout ce qu’il vous reste à faire c’est de réfléchir, de rassembler vos notes, d’ouvrir votre ordi et de vous remettre au travail.

10. Toi auteur : Bêta-lire tu feras

J’ai dit plus haut qu’un bon bêta-lecteur n’a pas besoin d’être lui-même auteur. Je le maintiens.

Mais je plaide également pour que les auteurs soient aussi des bêta-lecteurs.

Car il y a plusieurs avantages à ce que les auteurs bêta-lisent d’autres auteurs :

  • A force de voir les fautes chez les autres… Vous les verrez mieux chez vous !

Après plusieurs bêta-lectures, vous vous apercevrez peut-être que certaines fautes ou tournures de phrases ont tendance à revenir souvent dans les manuscrits. Et lorsque vous replongerez dans votre récit, vous vous rendrez peut-être compte… que vous faites les mêmes !

Bêta-lire lorsqu’on écrit soi-même c’est comme entraîner vos yeux et votre cerveau à devenir des radars de la coquille.

  • Deux auteurs. Une empathie.

En étant vous-même auteur, vous connaissez les coulisses. Vous savez ce que l’écriture représente pour un auteur et les heures de travail qui se cachent derrière un texte.

Il ne s’agit pas d’édulcorer vos commentaires. Mais votre empathie à l’égard d’un collègue peut être un plus dans un retour de bêta-lecture.

Si vous êtes auteur et que votre manuscrit est prêt à être envoyé à vos premiers bêta-lecteurs, voici quelques conseils :

N’hésitez pas à fournir à vos bêta une liste de questions

Parfois, le lecteur ne sait pas expliquer ses émotions ni ses ressentis.

Vous pouvez cependant l’aider en établissant une liste de questions précises qui l’aideront à analyser ses impressions et à vous en faire part.

Dites à vos bêta que ces questions sont très importantes pour vous et que leurs réponses sont encouragées.

Demandez plusieurs avis

Essayez d’avoir plusieurs retours de bêta avant toute modification de votre texte.

Faites ensuite la synthèse des retours : regardez les commentaires qui vont dans le même sens et ceux qui divergent.

Les amis, la famille et les proches peuvent faire partie de vos bêta-lecteurs mais sachez que leurs avis peuvent parfois être teintés de subjectivité. Ils vous connaissent et ne veulent certainement pas vous blesser. Leurs retours peuvent parfois se borner à « j’ai bien aimé » ce qui ne vous fera pas beaucoup avancer. Mettez donc leurs avis en perpective et comparez-les avec les retours de vos autres bêta.

Varier les avis

Bien-sûr vous allez rechercher des bêta qui lisent régulièrement le genre littéraire dans lequel vous écrivez vous-mêmes. Cela est important, car ces lecteurs connaissent les codes du genre et vous diront sans détours si votre histoire remplie leurs attentes.

Mais il est intéressant d’avoir parfois l’avis de lecteurs qui sortent de leur zone de confort et se frotte à un genre qui leur est inconnu. Ces lecteurs ne connaissent pas les codes, ils ont un regard neuf et sans a priori et peuvent vous être d’une aide précieuse.

C’est ce qu’il m’est arrivé il y a quelque temps.

Je ne suis pas fan de Fantasy. Ce qui me rebute dans ce genre littéraire c’est que j’imagine toujours des mondes et des personnages aux noms imprononçables. Ma mémoire de poisson rouge refuse alors tout net de suivre une histoire de Fantasy rien qu’à l’idée des mots nouveaux qu’il va falloir retenir pour suivre l’histoire.

Mais récemment, j’ai décidé de sortir de ma zone de confort. J’ai lu un livre de Fantasy et … j’ai beaucoup aimé ce livre !

Ce que j’ai apprécié ? Le fait que l’auteur ait réussi à tenir compte de tous les types de lecteurs qui pourraient acheter son livre. Il a su parler aux novices comme aux experts en Fantasy.

Ne négligez donc aucun type de bêta-lecteur. Vous pourriez être surpris de leurs retours !

Conclusion

Vous l’aurez compris, la bêta-lecture n’est pas un long fleuve tranquille.

Comme des enfants dans un bac à sable, le bêta-lecteur est tour à tour celui qui  casse votre pelle et celui qui vous aide à construire le château.

Car la bêta-lecture reste avant tout une rencontre unique entre un auteur et un lecteur.

Alors comme mon alter-égo Robert Bêta, sortez les fouets et bêta-lisez !

Vous êtes bêta-lecteur ? Venez partager vos expériences en commentaire.

Cet article vous a plu ? Vous pensez qu’il pourrait être utile à quelqu’un ? Partagez–le sur les réseaux sociaux !

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8 Comments

  1. Merci pour cet article qui m’éclaire sur ce type de lecture! J’imagine que les retours ne doivent pas toujours être faciles à vivre pour un auteur. Mais, comme souligné, il m’est arrivé d’abandonner une lecture car truffée de fautes. J’ai trouvé surprenant que les livres en question soient à la vente. Maintenant, je sais : vive la bêta-lecture!

    1. Merci Dominique. Oui même dans les livres publiés (y compris chez les auteurs mainstream) le nombre de fautes va croissant. La faute aussi au manque de correcteurs dans certaines maison d’édition. Les correcteurs sont de plus en plus méprisés et leur travail de moins en moins pris en compte. Pourtant sans eux, de nombreux ouvrages perdent en crédibilité à cause de trop nombreuses fautes.

  2. Permettre à des lecteurs neutres d ‘ effeuiller nos récits nous obligent parfois à nous reconnecter à une meilleure maitrise de nos écrit et évitent de nous égarer dans la pagaille de chemins désordonnés mais jamais , pour moi , dans tous les cas je ne peux abandonner mon style personnel
    ( si cela t ‘ intéresse , je peux t ‘ envoyer mon récit inachevé sur la route de Varenne )

  3. Intéressant… et surprenant qu’il faille rappeler tout cela au candidat auteur (ce qui concerne la finition de son texte, mais aussi ce qui concerne ses relations avec le bêta-lecteur).
    Il fut une époque où c’était un cadre de fonctionnement connu de tout lycéen de seconde. Mais ça c’était avant.
    Peut-être faudrait-il également communiquer quelques conseils au bêta-lecteur pour lui éviter d’être perçu comme un lecteur-bêta. Quelques conseils pour l' »analyse du contenu » qu’il lit et qu’il en peut objectivement (et subjectivement aussi) remarquer et retourner à l’auteur.
    Mais plus pour la forme de sa communication : sait-il suggérer, sait-il effectuer des « feed-back » constructifs et motivants, dans leurs forme « sandwich » (comme le font les professionnels du développement personnel) ou préfère-t-il s’exprimer comme un critique littéraire au jugement absolu et définitif.
    Peut-être un prochain article sur votre site si agréable à lire…

    1. Merci beaucoup Prudon Sil-Ingo pour votre passage sur cet article et pour votre commentaire très riche en idées.
      Je prends bonne note de votre suggestion. Il serait, en effet, très intéressant de compléter cet article par un autre du point de vue du Bêta.

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